Le 30 juin 1974, le dernier tram vert de Charleroi
rentrait à tout jamais au dépôt Genson

 

C'était la fin d'un réseau de petits trams qui rythmait la vie des carolos depuis plus de 90 ans.

Aujourd'hui, 50 ans plus tard, les souvenirs sont encore présents dans les esprits des ainés.
 

 

En 1966, la ville de Charleroi fête son tricentenaire dans la prospérité de ses industries.
 
Les transports en commun sont assurés par de nombreuses lignes de trams, les jaunes de la SNCV et les verts de la STIC, deux compagnies rivales depuis leur création, fin des années 1800.
    
D'importants travaux de réfection et d'aménagement de voiries s'imposent dans toute la région. De nombreuses artères ne sont plus en état d'accepter la circulation automobile de plus en plus intense. L'encombrement croissant du trafic, toujours contrarié par le relief et la configuration de la ville, rend indispensable un réaménagement complet de l'ensemble des grands axes de pénétration.
  
La nécessité de créer le fameux "ring de Charleroi" s'implante de plus en plus dans les esprits.
 
La décision de réaliser au plus tôt ces grands travaux routiers sonne le glas de l'exploitation des trams dont l'élimination progressive va se réaliser suivant un processus irréversible.
 
Dès 1968, de nombreuses lignes des tramways vicinaux (les trams jaunes) sont remplacées par des autobus, particulièrement dans la région au sud de la ville.
 
Le ler juin 1969, c'est au tour des trams verts. Après plus de 50 années d'une vie fertile en rebondissements, la ligne n° 4, Charleroi Sud - Châtelineau Gare voit ses trams céder leur place à des autobus.
  
L'agonie des petits trams verts commence!
 
L'une après l'autre, bénéficiant parfois d'un petit sursis temporaire que leur accorde provisoirement une exploitation mixte ou scindée par trams et par autobus suivant les heures ou les jours, les lignes ferrées subsistantes vont toutes connaître leur conversion en services d'autobus.
 
Le ler juin 1972, les autobus remplacent les trams sur la ligne n° 8 Châtelet - Gare du Nord et la ligne n° 9 Loverval - Jumet.  Pour celle-ci, le terminus initial de Jumet a déjà été raboté quelques mois plus tôt à Lodelinsart pour les travaux de l'autoroute A54.
 
Un an plus tard, le ler juillet 1973, c'est au tour de la ligne n° 7 Charleroi Sud - Fleurus.
 
La ligne n° 2 Charleroi Sud - Soleilmont, officiellement convertie en service d'autobus le ler mai 1974, reste cependant encore desservie par quelques trams aux heures de pointe du matin et du soir, pendant quelques semaines, par suite du manque d'autobus nécessaires.
 
Enfin, assez paradoxalement puisque, suivant certains plans initiaux, il s'agissait des premières lignes qui auraient dû être exploitées par autobus, les deux dernières lignes ferrées nº 5 Charleroi Sud - Montignies Place et n° 15 Charleroi Sud Châtelineau (place Wilson) cèdent la place aux autobus le 29 juin 1974.
 
En rentrant au dépôt Genson, tard dans la nuit du 30 juin au ler juillet 1974, la dernière voiture en service, la motrice n° 408, a clôturé tout un chapitre long et coloré de l'histoire du pays de Charleroi !

 

 

 
 
 

 

Societe des Tramways Intercommunaux de Charleroi
Les souvenirs en images Le blason de la STIC Dernier tram le 30/06/1974
Societe des Tramways Intercommunaux de Charleroi
La motrice 407 La motrice 423 La motrice 201
le tram vert de Charleroi en miniature : echelle 1/5e pour toute manifestation
Musée - Métro Beaux-Arts A la ferraille En modèle réduit, pas si réduit

 

 

 

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